Marina Catherine PIZARRO-KRKLJUS

Spécialité : Ethologie

Laboratoire : LEEC

Directrice de thèse : Maria-Cristina Lorenzi 

Co-encadrante : Virginie Canoine

 

Titre de la thèse  : Allocation sexuelle plastique chez les hermaphrodites et au-delà : l’ocytocine et les interactions sociales à travers les systèmes sexuels des annélides

Ces dernières décennies, de nombreuses preuves ont démontré que l’ocytocine joue un rôle régulateur dans les processus physiologiques et comportementaux associés aux interactions sociales : coopération, formation de couples, soins parentaux, etc. En général, l’ocytocine favorise la tolérance et le lien chez les vertébrés. Ocytocine et des neuropeptides similaires sont bien conservés au cours de l’évolution – ils sont apparus il y a au moins 700 millions d’années – et ont été détectés chez les invertébrés, où le peu de preuves démontrent leur rôle dans la ponte. Par conséquent, l’ocytocine est un mécanisme potentiel pour étudier le contrôle hormonal des comportements sociaux et reproductifs chez les invertébrés.

Le genre Ophryotrocha, un polychète annélide marin, offre un système idéal pour étudier le rôle des neuropeptides dans les interactions sociales et la reproduction chez les invertébrés. Ces espèces présentent de nombreuses interactions sociales différentes avant et après l’accouplement (les espèces hermaphrodites doivent trouver un partenaire et s’accoupler, car elles ne peuvent pas s’autoféconder) et possèdent des systèmes sexuels différents : hermaphrodisme simultané (O. diadema), hermaphrodisme séquentiel (O. puerilis) ; et sexes séparés (O. labronica).

Le projet actuel vise à étudier l’influence de la signalisation de l’ocytocine sur le comportement social et la répartition des sexes dans différents systèmes sexuels. Cette thèse vise à mieux comprendre le rôle de l’ocytocine dans les transitions évolutives de l’hermaphrodisme à la séparation des sexes.

Thesis title : Plastic sex allocation in hermaphrodites and beyond: oxytocin and social interactions across annelids’ sexual systems

Evidence has been accumulating in the last decades that oxytocin plays a regulatory role in physiological and behavioural processes associated with social interactions; cooperation, pair formation, parental care, etc. Typically, oxytocin promotes tolerance and bonding across vertebrate taxa. Oxytocin and similar neuropeptides are evolutionarily well conserved – they appeared at least 700 million years ago – and have been detected in invertebrates, where scanty evidence shows they play a role in egg-laying. Therefore, oxytocin is a candidate mechanism for investigating the hormonal control of social and reproductive behaviours in invertebrates.

The marine annelid polychaete genus Ophryotrocha provides an ideal system to investigate the role of neuropeptides in social interactions and reproductive outcomes in invertebrates. These species exhibit plenty of different social interactions before and after mating (the hermaphroditic species need to find a partner and mate, as they cannot self-fertilise) and have different sexual systems—simultaneous hermaphroditism (O. diadema), sequential hermaphroditism (O. puerilis); and separate sexes (O. labronica).

The current project aims to investigate how oxytocin signalling influences social behaviour and sex allocation across different sexual systems. This thesis provides insights into role of oxytocin in the evolutionary transitions from hermaphroditism to separate sexes.

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